L’amour et le « moment fonctionnel »

<Si le MBTI est un concept tout à fait nouveau pour toi ou que les bases te sont encore inconnues, clique donc ici et si ce sont les fonctions cognitives qui te posent problème, un autre article ici>

Un nouvel article sur le délicat sujet qu’est l’Amour avec un big A. Une fois encore, rappelez-vous que je ne prétends pas apporter une explication exhaustive, parfaite et infaillible aux multiples tourments qui traversent nos cœurs. Certains prétendent que le coup de foudre, le fait de rencontrer la bonne personne dépend de la qualité « d’âme sœur » de cette personne. D’autres au contraire penchent plutôt pour l’idée qu’il s’agit d’une affaire de timing, du bon « moment ». C’est sur cette seconde idée que nous allons nous pencher.

Petit rappel sur la genèse des fonctions :

J’avais déjà décrit la manière dont les fonctions « apparaissent » chez l’individu au cours de son existence ici. Pour résumer, chacun des seize types du MBTI possèdent quatre fonctions qui sont ses fonctions de prédilection : la dominante, l’auxiliaire, la tertiaire, et l’inférieure. La capacité d’une personne à employer convenablement ses quatre fonctions décroît dans l’ordre donné précédemment (dominante la personne est très performante, inférieure, c’est pas brillant). Cela est dû en particulier au fait que chaque fonction commence à se développer lorsqu’elle apparaît, la première à apparaître étant la dominante, c’est donc la plus développée.

Dans les grandes lignes, la dominante est là dès l’enfance, l’auxiliaire apparaît à l’adolescence et la tertiaire en milieu de vingtaine (25-30 ans). Je mettrais néanmoins un petit bémol à cette explication (qui est plus ou moins l’explication que l’on retrouve partout). Dire qu’une fonction « apparaît » donne l’impression qu’elle n’était pas là avant. Ce n’est pas vraiment le cas. Il faut davantage comprendre cela dans le sens d’une fonction latente, qui serait là, mais dont l’individu ne ferait pas usage. Ainsi, lorsque l’on parle d’âge « d’apparition » il faut comprendre cela dans le sens où l’individu se met à en faire usage, à lui accorder de l’importance dans son procédé cognitif. Bref, ce qu’il faut retenir, c’est que nos fonctions apparaissent à différents moments de nos vies, ce qui explique, entre autres, que nous accordons une importance différente à certaines caractéristiques de nos partenaires amoureux au fur et à mesure que nous « maturons » nos fonctions.

La grande idée des Opposés s’attirent :

Une théorie très en vogue dans le MBTI est le fait que les fonctions similaires, mais s’exprimant dans un monde différent, sont très compatibles. Un exemple : l’intuition introvertie Ni s’accorderait bien avec l‘intuition extravertie Ne, ou bien le sentiment introverti Fi avec le sentiment extraverti Fe. Je me suis déjà exprimé sur le côté un peu facile de ce type de raisonnement dans cet article si ça vous intéresse, mais je vous laisse libre de vous faire votre propre opinion.

Généralement, on pense que les groupes qui s’associeront bien sont ceux ayant une (voire deux) fonction en commun (mais en extraverti/introverti) dans le duo dominante/auxiliaire. Pourquoi cela? Et bien parce qu’en théorie, à 16 ans, nous avons déjà nos deux premières fonctions avec lesquelles nous jonglons allègrement. Et voilà ce qui amène mon point suivant.

Mais qui se ressemble s’assemble :

A mon sens (je ne suis pas le seul à le penser, mais je préfère rester clair sur le fait que je ne cite pas une source fiable, il s’agit de mon opinion) il est statistiquement plus facile de se prendre d’amour et de construire une relation avec une personne partageant la même fonction que nous. Par exemple : Ne/Ti et Fi/Ne ou bien Fi/Ne et Fi/Se. Or, c’est là que le moment d’apparition des fonctions intervient : les individus ont différentes réactions devant cette apparition. Certaines n’y prêtent pas attention, ce qui en apparence peut ne pas provoquer de grands changements de comportements. D’autres au contraire peuvent le vivre comme une révolution mentale. Et enfin, certains encore tentent de l’incorporer à leur fonctionnement habituel, comme on ajouterait à une grosse boule de pâte à modeler verte un peu de pâte à modeler rouge.

Il est donc fort possible qu’en apparaissant, une fonction vous influence beaucoup psychiquement. Comme cela sera relativement nouveau, il est fort possible que vous vous attardiez mentalement dessus. Prenons l’exemple de la fonction tertiaire que vous commencerez à développer efficacement vers 25-30 ans. Si par exemple vous développez la fonction Fe, poussant à l’harmonie entre vous et les autres ainsi que les autres entre eux (cette phrase n’était pas belle, je vous invite à la relire pour bien en comprendre le sens^^). Pendant les premières années d’apparition de cette fonction, vous allez sans doute lui accorder une place particulière car ce sera nouveau pour vous d’en « tenir compte » dans votre démarche intellectuelle. Aussi, en rencontrant des personnes ayant la Fe en dominante ou auxiliaire (donc lui accordant déjà une grande place dans leur procédé mental) il est possible que votre attention soit retenue par cela.

Néanmoins, comme vous vous en doutez, passé la période d’apparition de cette fonction, une fois que vous l’aurez incorporée à votre processus de pensée, elle restera votre fonction tertiaire, donc celle de moindre importance devant les deux premières. Ainsi, il est possible que la forte connexion liée à une fonction ne soit que passagère (ou pas, je ne vous souhaite bien entendu pas que de grands sentiments soient éphémères).

Conclusion :

Pour résumer rapidement l’idée de cet article : lorsqu’une fonction se développe, elle peut jouer un grand rôle dans notre monde mental, un rôle plus important que son »ordre d’apparition » ne le laisserait croire. Ainsi, il peut arriver qu’une fonction 3 ou 4 d’une personne A résonne avec la fonction 1 ou 2 d’une autre personne B. Cela étant dû au fait que la personne A accorde beaucoup d’importance à la fonction car elle est nouvelle et la personne B lui accordant beaucoup d’importance car c’est une fonction « majeure » dans son monde psychique. Ainsi, le moment fonctionnel peut tout simplement être le moment où le développement des fonctions de deux personnes les conduit à éprouver le « coup de foudre ».

Je terminerai sur cela : rappelez-vous que lorsqu’une fonction apparaît, notre esprit tente de l’employer du mieux possible et de l’incorporer à notre façon de raisonner afin de former un ensemble cohérent. Le fait de parvenir à équilibrer ses fonctions, à bien toutes les utiliser sans en négliger certaines, s’appelle tout simplement être « équilibré ». Aussi, rappelez-vous que quelque soit leur type et leurs fonctions, deux personnes équilibrées parviendront toujours à créer un sentiment sincère et une relation fonctionnelle. Je vous dis à bientôt,

 

MBTI vôtre,

L

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*