Iron man : le MBTI fictionnisé

Disclaimer :
Dans cet article, je ferai grandement références aux fonctions cognitives, comme d’hab quoi. Si les dites fonctions ne vous rappellent plus rien, je vous recommande donc de vous rafraîchir la mémoire, sinon vous risquer de ne rien capter à ce qui va suivre. Voilà un lien pour vous filer un coup de main.
En outre, je vais tergiverser sur Ion man, version films Marvel, pas comics, mais il va sans dire que je vais spoiler comme un malade. Du coup, si vous ne souhaitez pas que la surprise vous soit dérobée, ne lisez pas cet article si vous n’avez pas encore vu les films Iron man ainsi que les Avengers. Sur ce, bonne lecture à vous!

Si un personnage a fait couler beaucoup d’encre en matière de typage MBTIque, c’est bien Iron Man. Après tout, ce personnage incarne à peu près tout ce qu’un garçon (peut-être certaines filles, je vous laisse juges 😉 ) souhaiterais être [bouclier anti-drama social ACTIVE!!!]. Pour le paraphraser : génie, playboy, philanthrope, milliardaire.
Sans grand suspens, notre héros aux mille armures est un ENTP. Cela étant, je trouve cette affirmation rationnellement discutable. Bien sûr, si on mixe l’ensemble des traits qu’il présente, oui, il s’en approche. Mais en quoi n’en est-il pas tout à fait un?

Au pays de l’irréalité, point de vraie personnalité :

Ce n’est sans doute pas la première fois que c’est dit sur ce blog, mais il est parfois difficile de décerner un type aux protagonistes de nos histoires préférées car ceux-ci sont, tout simplement, fictifs. Et oui! En effet, inventer réellement une personnalité (sans copier/coller le comportement de son cousin/voisin/ennemi/ami) est un exercice qui peut-être particulièrement délicat.
Mais pourquoi donc? Et bien un début de réponse se trouve dans la réalité de ce qu’est un trait de personnalité : manifester une manière de penser et d’être, induit nécessairement une manière de ne pas penser ou ne pas être. Quelques exemples :
-quelqu’un qui naturellement parle beaucoup détruit de lui-même le temps durant lequel il pourrait-être l’auditeur de la conversation. Cela ne signifiant pas qu’il ne sait pas écouter, juste, qu’il ne le fait pas chaque fois qu’il parle.
-s’adonner au sport, c’est employer son temps à ne pas aller voir un musée
-prendre en compte les sentiments des autres et les rendre prioritaires, cela peut vouloir dire renier une partie des siens

Bref, je pense que vous avez saisi où je souhaite en venir : dans le tumulte des fonctions jungiennes, un personnage très à l’aise avec la compréhension des sentiments des autres (Fe) aura du mal à saisir ses états intérieures (Fi) pour caricaturer. Or, il n’est pas rare qu’un personnage soit affublé de tous les bons côtés de fonctions inhibitrices les unes par rapport aux autres.
Pour donner quelques exemples concrets :

  • Sherlock Holmes (de la BBC) à la limite de l’autisme par moment et de la folie logique (Ti) mais également un excellent amasseurs d’indices et de faits (Se + Te) : Se et Ti passent encore, mais Ti + Te est plus délicat (surtout quand on est excellent dans l’usage des deux). En outre, il n’est pas rare de le voir manifester (en dépit de son « I’m a high-functioning sociopath« ) une compréhension très fine du comportement et des sentiments des autres, mixés avec une compréhension totale l’instant d’après de ses propres envies/besoins/valeurs (donc en gros, une jolie salade de saison de Fe et Fi).
  • House (Dr), qui est dans la même veine que le premier (normal….il en est inspiré :P) : capacités et performances relevant parfois du Ti parfois du Te, mais dans les deux cas, il excelle dans ces deux arts. Caractère indépendant et irresponsable mais néanmoins, « wants to be in charge » etc.

Bref, un protagoniste doit avoir un côté inspirant, séduisant, afin de conquérir l’auditoire. Malheureusement, le prix à payer pour cela est très fréquemment le détachement de la réalité de ce qu’est une personnalité. Et nous allons ensemble voir que le personnage de Tony Stark, alias Iron man, en est une fantastique représentation.

Le héros aux mille talents :

Lançons-nous donc dans l’énumération de ce qui fait de ce personnage un personne juste G-E-N-I-A-L (j’ajoute qu’à la base, il avait-été écrit avec pour cahier des charges de faire un héros détestable mais que le public adorerait néanmoins).

La base du personnage : le Mécano

Je pense que vous m’avez vu arriver avec mes gros sabots : Tony Stark, avec sa passion des voitures que nous voyons dans le premier film, sa capacité à bâtir dans une grotte miteuse sa première armure, et sa compréhension quasi instantanée de toute les notions d’ingénierie et de systèmes auxquels il est confronté nous rappelle furieusement l’ISTP, avec ses deux fonctions dominantes Ti et Se. Le type aime la mécanique, bidouiller des trucs etc. Donc premier point en terme « fonctions jungiennes » : il implémente des idées en terme de réalisations physiques concrètes.

La marque de fabrique : le Show off

Que ce soit conduire au volant d’une voiture de sport « j’me la pète de fou », faire exploser des montagnes avec des missiles pour une exhibition devant l’armée, arrivée au milieu de son exposition de l’innovation en armure sur un fond d’AC/DC, notre ami inventeur adore frimer. Cet aspect, associé à l’amour des beaux costumes, du bel apparat, des gadgets et son penchant prononcé pour la boisson et des affaires de coucherie nous rappellent furieusement l’ESTP. (ESTP dans sa version caricaturale non mature bien sûr).

Le meneur d’hommes et le type aux commandes

Bien que Capitaine America soit le « leader » officiel, il apparaît fréquemment que Tony Stark est le preneur de décisions, et l’homme « who wants to be in charge« . Il le dit lui-même : ce n’est pas dans sa nature de suivre. On l’aperçoit très régulièrement sur le devant de la scène, voulant plonger dans l’action, régler les choses par lui-même : il n’est pas mis au courant du projet Avengers « débutant » et il arrive sur le lieu de leur première intervention contre Loki. Une fois la bataille du porte-avion volant achevée, il retourne à New York par ses propres moyens et arrive en premier en s’exposant. Bref, le côté « je passe à l’action et je la mène moi-même » qui nous rappelle rapidement un ENTJ.

Iron man : l’innovateur provocateur

Enfin, tout au long de ses aventures, notre cher Tony Stark ne cesse de punchliner toutes les personnes qui passent à portée (la journaliste venue souligner l’action non éthique de vente d’armes qui faisait le fond de commerce de ses industries finit dans son lit).
En outre, après sa « rédemption » purgée auprès des terroristes ravisseurs dans le premier film, Iron Man se lance dans une guerre contre la crise énergétique (en plus de sa guerre contre les « méchants »). Pour ce faire, il reprend le projet de son père sur le réacteur à arc (le petit appareil qu’il au milieu de la poitrine et qui alimente ses armures), et développe même un nouvel élément chimique dans le deuxième film. Bref, le côte provocateur autonome qui invente des trucs trop stylés dans le but de régler une future crise de l’énergie et écologique, nous avons quand même le visage de l’ENTP.

Un ENTP qui va mal

L’évolution du personnage est très intéressante : on passe d’un gros connard vendeur d’armes, coureur de jupons, à un type qui capte les ravage que cause son empire industriel. Un bon gros développement du sentiment extraverti Fe. Néanmoins, l’évolution du personnage continuera : après son stress post-traumatique du film 3 (suite à sa vision de l’armée de Thanos lorsqu’il envoie le missile nucléaire dans l’espace à la fin d’Avengers 1), Tony Stark se retrouve face à un cas de conscience : au début de Civil War, une action des Avengers cause de nombreux blessés/morts. Ayant participé à la création d’Ultron (l’antagoniste d’Avengers 2), Tony se sent responsable de nombreuses catastrophes. Cela empire donc dans Civil War, sa confiance s’effondrant totalement lorsqu’une responsable des Nations Unies lui fait la leçon en lui expliquant qu’il ne s’intéresse qu’à lui. Typiquement, sa décision de vouloir signer les accords de Sokovie (un traité visant à faire contrôler les actions des Avengers) nous montre l’ENTP en plein dans son « grip » (l’usage de sa fonction inférieure de manière négative). Ainsi Iron Man, le charismatique outsider, se retrouver à demander leur avis à des politiciens (clairement incompétents). Bref : un usage sans doute forcé et malsain de sa sensation introverti Si.

Au fond, un personnage de fiction

Au cours de cet article, j’ai essayé de mettre en exergue le fait qu’Iron Man est, comme beaucoup de personnages de films/séries, une création destinée à nous vendre du rêve. A cette fin, il est normal que par de nombreux aspects, Tony Stark possède beaucoup d’atouts de nombreux types (ENTP, ISTP, ESTP etc).

Ce qui fait néanmoins la qualité de l’hypothèse qu’Iron Man est un ENTP est le fait, comme nous venons de le voir, que Tony Stark développe son stack de fonctions cognitives, et montre un usage néfaste de sa fonction inférieure. Je ne développe pas davantage la vision « ENTP » du personnage car elle sera mise enavant dans un prochain article destiné à montrer l’opposition entre la vision de Tony Stark et celle de Thanos.

Au plaisir de vous réécrire des articles plus régulièrement,

Bien à vous,

L

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