Salut à toi!

Dernièrement, j’avais décrit les 4 préférences cognitives de chaque individu dans cet article ! A présent, je vais passer en revue un autre aspect de la théorie MBTI, celui des fonctions dynamiques.

Des 4 préférences aux fonctions dynamiques de l’individu :

Chaque individu présente de manière innée des préférences psychologiques comme l’extraversion, la pensée objective ou la perception. Chacune de ces préférences arbore des aspects qui peuvent se renforcer les uns les autres ou au contraire s’atténuer. Par exemple, prenons un INTJ. Le I de l’introversion conférant de bonnes capacités d’écoute à son « possesseur », celui-ci sera naturellement dans une position d’analyse de son auditeur, donc potentiellement, de jugement du discours de celui-ci. Par conséquent, l’introversion pourra renforcer l’aspect jugement (J) de cet INTJ. Bien entendu, il s’agit juste d’un exemple pour comprendre l’idée.
Mais chacune des 4 préférences interagira avec les autres pour former notre comportement que le MBTI théorise comme la mise en application de 4 fonctions cognitives (il en existe en tout 8 sur l’ensemble des 16 groupes).

La théorie dynamique :

Deux grandes questions s’imposent à l’individu à tout moment : comment acquérir de l’information et comment traiter cette information?

La première question a deux réponses : par les sens, d’où la Sensation, ou par l’iNtuition. (S ou N) Il s’agit des fonctions de Perception.
La seconde question a également deux réponses : par la  pensée ou par le sentiment. (T ou F) Il s’agit des fonctions de Jugement.

Dans la psyché humaine, ces 4 fonctions tiennent un rôle très différencié qui crée pour chaque individu une dynamique spécifique, on parle de  principe de différenciation. Dit autrement, nous employons tous chacune de ces 4 fonctions mais de manière spécifique au groupe MBTI auquel nous appartenons.

La différenciation qui s’opère entre ces 4 fonctions a lieu au fur et à mesure de notre développement cognitif, donc en grandissant. Ces étapes de développement constituent le principe d’émergence.

Le développement de nos 4 fonctions :

Pendant l’enfance, c’est notre première fonction, la fonction  dominante, qui commande essentiellement notre comportement. Cette fonction s’exprime dans le monde qui est notre monde de prédilection, c’est-à-dire le monde extérieur pour les extravertis et le monde intérieur pour les introvertis. Cette fonction dominante est celle qui jouera le plus grand rôle dans la personnalité d’un individu car elle est la première à commencer à se développer et le fera tout au long de la vie.

Se développe ensuite la fonction auxiliaire, dès l’enfance/le début de l’adolescence. Cette fonction vient seconder la fonction dominante. De ce fait, elle s’exprime dans le monde le moins accessible à l’individu (extérieur s’il est introverti, et intérieur s’il est extraverti). De plus, cette fonction se développe dans la fonction mentale opposée à celle de la fonction dominante. En d’autres termes, si la fonction dominante est une fonction de perception, la fonction auxiliaire est une fonction de jugement et vice versa.

La raison de ce changement de polarité d’énergie (E puis I ou I puis E) et de polarité mentale (P puis J ou J puis P) s’explique par le fait que ces deux fonctions dominante et auxiliaire doivent s’équilibrer.

A la fin de l’adolescence et au début de l’ère adulte, la fonction tertiaire se développe. Elle est de même fonction mentale que l’auxiliaire (toutes deux en perception ou en jugement) et s’exprime dans le même monde que la fonction dominante (extérieur ou intérieur). Enfin, se développe pendant l’âge adulte la fonction inférieure qui est de même fonction mentale que la dominante et s’exprime dans le même monde que l’auxiliaire.

Les fonctions tertiaire et inférieure se développant « tardivement » chez l’individu, elles jouent un rôle moindre. Chez certaines personnes, la fonction inférieure est très peu développée. La petite figure suivante récapitule le développement des 4 fonctions cognitives, ou psychés, au cours de la vie.

 

Il existe donc 8 psychés parmi l’ensemble des individus :

• 4 de Perception :
  -Sensation extravertie Se
  -Sensation introvertie Si
  -Intuition extravertie Ne
  -Intuition introvertie Ni
• 4 de Jugement :
  -Pensée extravertie Te
  -Pensée introvertie Ti
  -Sentiment extraverti Fe
  -Sentiment introverti Fi

NB : le T vient du « think » en anglais et le F du « feel ». Par conséquent, faites attention à ne pas confondre le S de sensation (sensing en anglais) avec le sentiment français (qui a pour lettre F, comme feel).

Chacune de ces psychés a une manière caractéristique de s’exprimer dans le comportement d’un individu, un prochain article sera dédié à la description de chacune d’entre elles.

 

Les 4 psychés de l’individu en pratique :

Je pense que la partie précédente est peut-être un peu abstraite, nous allons donc faire un petit exercice : en pratique, pour un sigle X1 X2 X3 X4 du MBTI, on regarde d’abord la lettre X4. Si c’est un P, la fonction de perception est extravertie chez l’individu (donc la lettre X2), si c’est un J, c’est la fonction de jugement qui est extravertie (donc la lettre X3). On regarde ensuite la lettre X1 qui nous donne le monde dans lequel s’exprime la fonction dominante de l’individu. Si c’est E, c’est dans le monde extérieur, et donc la fonction dominante est celle pointée par la lettre X4, si c’est I, c’est l’inverse. Pour les autres fonctions (auxiliaire etc) il suffit de suivre la démarche décrite à la section précédente. Nous allons à présent prendre un cas concret pour mieux comprendre comment, à partir d’un sigle MBTI, se détermine les 4 psychés. Prenons l’exemple du ESFJ :

• C’est un J, donc sa fonction extravertie est le F (le sentiment est une fonction de jugement). De plus, ce groupe est extraverti, la fonction dominante est donc extravertie, c’est à dire le sentiment. Donc, la fonction sentiment s’exprimera donc dans le monde extérieur : Fe.
• La fonction auxiliaire est le S (sensation est une fonction de perception) et s’exprime dans le monde opposé à celui de la fonction dominante, le monde intérieure : Si.
• La fonction tertiaire est également en perception, comme l’auxiliaire, donc N, et s’exprime dans le même monde que la fonction dominante, donc l’extérieur : Ne.
• Enfin la fonction inférieure, en jugement comme la fonction dominante, mais s’exprimant dans le même monde que la fonction auxiliaire, donc l’intérieur : Ti.

Les 4 fonctions de l’ESFJ sont donc dans l’ordre :

Fe, Si, Ne, Ti

Nous allons faire un autre essai, mais cette fois avec l’INTP :

• C’est un P, donc sa fonction extravertie est le N (l’iNtuition est une fonction de perception). De plus, ce groupe est introverti, la fonction dominante est donc la fonction s’exprimant dans le monde intérieur, c’est à dire la pensée T. Donc, la fonction pensée s’exprimera donc dans le monde intérieur : Ti.
• La fonction auxiliaire est le N et s’exprime dans le monde opposé à celui de la fonction dominante, le monde extérieur : Ne.
• La fonction tertiaire est également en perception, comme l’auxiliaire, donc S, et s’exprime dans le même monde que la fonction dominante, donc l’intérieur : Si.
• Enfin la fonction inférieure, en jugement comme la fonction dominante, mais s’exprimant dans le même monde que la fonction auxiliaire, donc l’extérieur : Fe.

Les 4 fonctions de l’INTP sont donc dans l’ordre :

Ti, Ne, Si, Fe

 

A retenir :

Chaque individu développe pendant sa jeunesse 4 fonctions cognitives appelées psychés. Les deux premières (dominante et auxiliaire) contribuent très fortement à la personnalité de l’individu, les deux dernières étant moins développées. Les 16 groupes MBTI présentent l’ensemble des 8 psychés existantes avec toutes leurs permutations possibles.

 

J’espère que cet article, en dépit de sa longueur, vous a plu.
Je vous dis à bientôt,

 

MBTI vôtre,

L