Le trio des Leaders

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Bien que cela ait-été de nombreuses fois théorisé, la faculté a présenté une âme de leader, de chef, reste selon moi un grand mystère. Peut-être serions-nous capable d’expliquer pourquoi tel ami, tel responsable, tel politicien présente naturellement une prédisposition au leadership, mais le décrire conceptuellement reste un exercice périlleux. Néanmoins, dans cet article, nous allons nous intéresser à 3 groupes du MBTI qui constituent (selon moi, même si beaucoup partagent mon avis) des chefs naturels, des fois, malgré eux. Ne faisons pas durer le suspens plus longtemps. Ces 3 groupes sont l’ENTJ, l’ENFJ et l’ESTJ. Je vais essayer d’expliquer pourquoi, selon moi, chacun de ces groupes s’impose fréquemment comme un leader naturel. Je ferai appel aux fonctions cognitives pour étayer le propos, mais je m’arrêterai aux deux premières fonctions car pousser plus loin l’analyse me semble périlleux. (Articles sur les fonctions cognitives et leur organisation).

L’ESTJ : la morale du monde

Les ESTJ sont partout. Ils sont en quelque sorte le « petit » chef, la personne vers laquelle, lorsque l’on veut prendre une décision, on se tourne en scindant leur visage pour voir s’ils nous donnent leur approbation. Pourquoi cela? Et bien parce que l’ESTJ donne très fréquemment une valeur morale aux choses et aux actes. Les fonctions de l’ESTJ sont dans l’ordre Te-Si-Ne-Fi.

La Te les rend prompt à maintenir un contrôle de leur environnement par leur biais d’un comportement relativement proactif et d’une planification hors pair. La Si, en les faisant se remémorer le passé et en le comparer au présent, les pousse à rester dans des schémas d’action connus. Par conséquent, les ESTJ ont souvent tendance à attribuer une valeur à toute chose (le J se fait beaucoup sentir). Aux actions (c’est bien ou mal) aux gens (il fait bien ou il fait mal) aux choses (c’est beau, c’est laid). Ce comportement agit d’une manière bien singulière sur l’entourage de l’ESTJ  : cela lui donne de la légitimité (statistiquement).

En effet, ce comportement induit deux choses chez nous :

-en donnant une valeur à ce que nous faisons, l’ESTJ nous évalue. Comme le faisaient nos parents et nos professeurs. Par conséquent, cela nous met dans la situation d’appliquer un vieux réflexe qui consiste à donner à ceux qui nous évalue une autorité naturelle.

-on fait une association d’idée qui est fausse : celui qui nous évalue, s’il le fait, c’est parce qu’il a les moyens de laefaire, « qu’il sait » et quoi de plus logique que d’écouter celui « qui sait », donc, quoi de plus logique que de le considérer comme une forme de chef, d’autorité?

Mais cet aspect de jugement permanent n’est pas la seule chose qui assure une étiquette naturelle de chef à l’ESTJ. En effet, l’ESTJ, de par sa Te, est une personne qui va « produire », « agir » : pour contrôler son environnement, il faut agir sur celui-ci. Et ce que l’on constate, c’est que naturellement, l’esprit humain accorde du crédit, de la confiance, à ceux produisent un résultat tangible, mesurable, ce que l’ESTJ excelle à faire. Passons au cousin de l’ESTJ, l’ENTJ.

L’ENTJ : le maître du monde

Second groupe le plus rare, l’ENTJ ne passe pas inaperçu. Pour vous donner une idée du charisme naturel de ces personnes, Napoléon en était un. Les fonctions de l’ENTJ sont Te-Ni-Se-Fi. Pour ne pas me répéter, sachez que comme l’ESTJ, l’ENTJ est « productif » par rapport à son environnement, du fait de sa Te dominante. Ce simple paramètre lui donne déjà une prédisposition à être un meneur.

Tout comme l’ESTJ, l’ENTJ a tendance à émettre des jugements sur toute chose, mais une différence assez fondamentale les sépare : la Si de l’ESTJ le pousse vers des valeurs morales (donc ayant pour base une dichotomie du bien et du mal, parfois sur une vision pragmatique, parfois sur une vision purement traditionaliste). L’ENTJ a une vision plus pragmatique encore (véritablement orientée vers un but, un objectif clair). En cela, l’ENTJ est moins regardant vis-à-vis des notions morales. Ainsi, ses valeurs de jugement reposeront davantage sur le potentiel de la chose qu’il juge dans l’accomplissement du but recherché : si cela m’aide, c’est une bonne chose, sinon, elle est mauvaise.

Ainsi, l’ENTJ est en soi un leader plus « écrasant » que l’ESTJ pour une raison simple : son jugement a un côté plus rationnel. La conséquence de cela est qu’il sera plus fréquemment légitime dans ses décisions et ses actions car il fonde celles-ci sur des raisons rationnelles, et moins sentimentales/traditionalistes, et la raison, lorsqu’il faut convaincre, l’emporte sur l’émotionnel. (quoique ^^)

J’avais lu une remarque sur une différence entre l’ESTJ et l’ENTJ que je trouvais assez à propos. L’ESTJ, lorsqu’il vous écoute, fonde l’essentiel de son opinion sur l’image qu’il a de la personne, plutôt que son propos. L’ENTJ quant à lui, même s’il vous méprise, fondera son opinion réellement son opinion sur le fond de ce que vous dites. Ainsi, l’ENTJ a une vision plus réaliste du monde.

Ainsi, l’ENTJ s’impose comme un leader par le fait qu’il a une attitude très productive, qu’il émet lui aussi de nombreux jugements sur les choses, mais également parce qu’il voit les facultés que chacun peut exploiter, et cela grâce à sa fonction Ni, et quoi de plus adapté au leadership que le fait de voir dans les personnes leurs facultés brutes?

L’ENFJ : le parent bienveillant

L’ENFJ est un leader en marge comparativement aux deux autres. L’ESTJ et l’ENTJ ont en fonction dominante la Te. La conséquence de cela est que leur penchant naturel à commander sert leurs intérêts : pour l’ESTJ, il s’agit d’être efficace et de maintenir l’image qu’ils se font du monde, pour l’ENTJ, il s’agit d’être efficace et d’accomplir leur objectif afin d’amener le monde à s’approcher de la vision idéale qu’ils ont de celui-ci.

L’ENFJ a une vision plus idéaliste, du fait entre autre de son F. Les fonctions de l’ENFJ sont Fe-Ni-Se-Ti. La Fe est très importante car c’est elle qui va différencier dans son approche l’ENFJ de l’ENTJ et de l’ESTJ. En effet, l’ENFJ va chercher à créer l’harmonie entre lui et les autres, mais également dans les rapports que les autres ont entre eux. Et la Ni va lui permettre de « voir » ce qui pourrait-être chez les autres. Formulé autrement, l’association de ces deux fonctions va créer chez l’ENFJ la capacité de voir le potentiel de chacun et va le pousser à vouloir qu’il se réalise.

De plus, la Ni donne la capacité aux ENFJ de « lire » remarquablement bien les sentiments des autres, ce qui les travaille, les préoccupe. Les ENFJ tirent donc leur leadership naturel du fait qu’ils vont vouloir faire s’exprimer « le meilleur » chez les autres. Formulé autrement, ils désirent, ils « croient » en l’autre, et cette faculté, allié à leur capacité de lecture, font d’eux des guides naturels, car « ils savent ce qui est bon pour nous ».

Conclusion :

Chacun à leur manière, ces trois groupes s’imposent naturellement comme des leaders, et parfois, contre leur gré. L’ESTJ a pour volonté que les choses soient faites dans les règles de l’art, l’ENTJ veut qu’elles soient dirigées vers un but et l’ENFJ veut qu’elles servent l’individu et sa réalisation intérieure. Au final, le risque est que l’ESTJ se transforme en un leader tyrannique, l’ENTJ en un chef machiavélique et l’ENFJ, en un manipulateur invétéré. Aussi, veillez à toujours garder à l’esprit une petite limite si vous appartenez à l’un de ces groupes 😉

 

MBTI vôtre,

 

L

 

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