Le Changement!!!!!

Mes chères lectrices et chers lecteurs, je vous salue bien bas et vous souhaite la bienvenue sur cet essai de réflexion,

Cet article sera un simple et bon gros pavé jeté dans la marre. Je vais y exposer une des visions et des ambitions que j’ai en ce qui concerne mon désir d’approfondissement de la théorie MBTI et de ses corrélations avec la réalité de notre fonctionnement neurologique.
Si vous avez réussi à suivre le déroulement de ma pensée, un peu dépareillée dans ce dédale d’articles, vous aurez compris que j’ai la ferme intuition que la répartition des différents groupes dans la population n’est pas du tout anodine et a sans doute été judicieusement cultivée par cette chère sélection naturelle. Néanmoins, aujourd’hui, je pense que nous nous retrouvons dans un état qui ne nous permet pas d’avancer aussi vite que nous le pourrions. En avançant cela, je vais essayer de clarifier ma pensée. Bien entendu, je serai dans le stéréotype pour que nous puissions voir les mouvements d’ensemble de nos populations. Gardons à l’esprit que chaque individu est unique et ne saurait-être réduit à la conséquence « académiquement » décrite de l’expression de ses fonctions cognitives.

Il y a, au sein de notre population, une majorité de personnes de tempérament SJ (ESFJ, ESTJ, ISTJ, ISFJ) qui représentent presque 50% de la population, ce qui laisse une moitié de la population totale pour les trois autres tempéraments. Formulé autrement, quatre groupes SJ occupent la même proportion que douze autres groupes (SP, NF, NT)! Or, ce n’est pas pour rien que les SJ sont appelés les Gardiens. En effet, ils ont une tendance naturelle à respecter l’ordre, les normes, les traditions et les structures, et cela est dû à la présence dans leurs deux premières fonctions de la Sensation introvertie Si. Un des effets de l’usage de cette fonction par notre conscient est un respect des règles, de ce qui a été fait et des procédures à suivre (bien entendu, cette fonction est beaucoup plus que cela, mais c’est cet aspect qui est important dans mon propos). Ainsi, Si est la fonction dominante des ISTJ et ISFJ et auxiliaire des ESTJ et ESFJ.
Or, le résultat d’une domination de ces groupes à forte tendance Si est qu’ils s’opposeront, consciemment ou pas, à de trop grands changements, à une rupture avec le passé et avec les traditions. (Attention! Vous pouvez tout à fait être d’un de ces types est être borderline et dans le sens du changement complet, il s’agit de statistiques, pas d’une règle absolument pour chaque membre).
Ainsi, les SJ, très présents dans la population, créent à mon sens une sorte de frein à plusieurs niveaux :

  • Au niveau éducatif, ce sont eux qui clameront « dans mon temps on faisait comme ça, pas de raison que ça change », ce qui est une des raisons pour lesquelles, les résultats des recherches en cognition sur l’apprentissage, la mémoire etc, ne voient émerger une application que très très longtemps après les découvertes et ainsi, l’évolution de notre système scolaire est très lente
  • Au niveau professionnel, les SJ sont souvent « en charge » et à des positions clefs, ce qui signifie qu’ils sont le verrou principal au changement.
  • Dans la vie de manière générale : rappelez-vous, ils représentent une personne sur deux. Ce qui signifie que non seulement une personne sur deux sera « conservatrice », mais qu’en outre, elles influenceront beaucoup. En effet, les NF, idéalistes, verront une moitié de leur troupe se ranger du côté des SJ. En effet, leur Sentiment extraverti Fe les poussera au consensus, et vu que les SJ sont les plus nombreux, ils imposent ce consensus… Les SP quant à eux s’en contre foutent car ils font ce qu’ils veulent, et les NT….et bien tout dépend de leurs objectifs, mais souvent, nombre d’entre eux suivra les SJ, ne serait-ce que pour des raisons d’acoquinement amoureux. (et oui, il y a un SJ sur deux dans la population, statistiquement, vous allez être avec l’un d’entre eux en couple). Bref, là je fais un peu de psychologie/sociologie de comptoir, mais vous percevez l’idée.

En résumé, les SJ pèsent fortement dans la balance car leur action est beaucoup représentée de par leur nombre, et ce nombre leur donne aussi un fort impact lors de l’exposition d’opinion, ce qui permet d’influencer beaucoup de personnes.

Une petite digression comme ça : les élections présidentielles d’avril/mai 2017 représentent bien cela. Ce qui a fait tomber François Fillon, un candidat qui pouvait plaire aux SJ, est justement le fait de souligner une attitude anti SJ de sa part. De plus, il y a fort à parier que le résultat d’Emmanuel Macron est très fortement dû (pour la première présidentielle d’un homme pratiquement inconnu 4 ans auparavant) à une grosse campagne télévisuelle. Or, la télévision est, encore maintenant, ce qui représente l’essence même de l’idéal des SJ qui se disent que ce médium traditionnel, et donc présent de longue date, est digne de confiance (je vais me faire écarteler sur la place publique après avoir écrit cela.) Au final, c’est E. Macron qui fut élu, cela vous donne une petite idée de l’intérêt que l’on peut avoir à emporter l’avis du groupe le plus représenté dans la population. Fin de la digression.

Ce mécanisme du groupe SJ qui adhère lentement aux nouveautés peut-être vu sur des phénomènes comme la montée du « zéro déchet » ou des pratiquants du régime végétarien/vegan. Il y a 15-20 ans, ces phénomènes étaient encore présentés comme marginaux, « bizarres ». Aujourd’hui, ils sont clairement identifiés comme une avancée, comme le consensus auquel tout le monde doit adhérer (le combat pour l’égalité homme/femme et hétéro/homosexuel ce fut la même chose : une période durant laquelle c’est marginal d’y adhérer, puis, lorsque les figures d’autorité, les médias commencent unanimement à défendre la cause, les SJ intègrent l’arrivée de la cause dans les mœurs et épousent cette cause).

Quel est l’intérêt de tout cela pour l’évolution de notre société? Et bien je pense qu’à l’heure actuelle, la réalité du comportement des SJ fait qu’ils sont les meilleurs pour gravir les échelons professionnels, ce qui les met en position de décisionnaire. Malheureusement, les aptitudes qui les ont menés là ne sont pas celles qui font d’eux de bons décisionnaires justement. (c’est un point abordé dans l’ouvrage Type Talk : The 16 Personnality Type That Determine How We Live, Love, And Work, d’Otto Kroeger). Bien que je pense que toute peine et tout travail mérite salaire et rétribution, il serait sans doute sage de tenter une meilleur répartition entre nos différents groupes, afin qu’en un sens, toutes les fonctions puissent s’exprimer.

J’ai déjà abordé le sujet de l’éducation, mais il me semble qu’il est nécessaire de l’évoquer à nouveau. A mon sens, il nous faut réaliser de grands changements en ce qui concerne le système éducatif et ce pour différentes raisons :

  • Les élèves et étudiants sont exposés à de nombreux éléments susceptibles de disperser leur concentration et leur ferveur au travail (portable, ordinateur, Youtube, Wikipédia, jeux vidéos, télévision etc). Que ce soit dans l’optique ludique ou même pédagogique, ces différents médias et appareils constituent de très sérieux rivaux aux professeurs et à ce qu’ils enseignent.
  • De plus en plus, la crise de l’enseignement se fait ressentir par un mal être ET des étudiants ET du corps enseignant, signe d’un problème profond.
  • Le système tel qu’il existe repose souvent, par exemple par le biais des concours, sur l’évaluation de compétences et de capacités de travail, certes utiles, mais des fois bien éloignées des véritables compétences utiles au travail en question. (Le génie des maths qui n’aura pas de recul donc fera un pont qui s’effondre car il aura oublié le poids des voitures, le médecin avec une mémoire quasi absolu mais une empathie frôlant le zéro, le génie de l’anglais se destinant à la traduction mais haïssant les romans/les livres, bref vous voyez l’idée)
  • Le fait d’adapter le système pédagogique aux élèves et non l’inverse.

J’ai énoncé quelques raisons justifiant des changements, mais des changements pour tendre vers quoi? A mon sens, il n’y a pas de recette magique : l’école, demandant discipline, concentration et travail, gardera toujours un côté rébarbatif à côté des loisirs du troisième millénaire. Néanmoins, je pense qu’une amélioration est possible, entre autres, au niveau des méthodes employées avec les élèves. J’ai toujours eu le sentiment qu’il n’y avait pas réellement de personnes « bonnes en maths, en français, en langue, en histoire etc » juste quelques facilités et surtout une attirance pour certaines disciplines. A cela s’ajoute le fait qu’il y a différentes méthodes d’apprentissage. Des raisons personnelles me poussent à croire que ce qui compte n’est pas la complexité du propos, mais la manière dont on présente ce propos à la personne en face de soi. Cette intuition fut confirmée lorsque je découvris la théorie MBTI relative à cela : les IJ très forts dans l’abstraction, les SP très forts dans le concret par exemple, mais au final, tous peuvent devenir des génies de la trigonométrie. Pour les uns, on pourra rester en géométrie euclidienne théorique, et pour d’autres, on pourra partir sur une application d’architecture. En outre, il est maintenant connu que selon son groupe, on est plus performant dans telle ou telle méthode de compréhension, d’apprentissage etc. Alors au final, pourquoi décréter qu’en CE2, tous les élèves devraient travailler en apprenant par cœur leur table d’addition et de multiplication? Pourquoi devrait-on apprendre à lire à tout le monde avec la méthode syllabique, globale ou mixte? Pourquoi? La réponse je vais vous la donner : notre pays, comme de nombreux pays développés, est construit sur le modèle industriel, et ainsi, notre système éducatif l’est aussi. Il est plus facile et moins coûteux de faire suivre à chacun la même chose, plutôt que de créer 3-4 filières, qui auraient les mêmes objectifs d’apprentissage, mais par des routes plus adaptées à la variété des intelligences de ce monde (je suis en train de planer tellement ce que je dis est beau et fait développement personnel). Cela permettrait aux élèves de trouver plus de plaisir à l’apprentissage, et aux enseignants d’avoir un auditoire peut-être plus réceptif.

Mais cela demande beaucoup de changements : modifier le système éducatif, la formation des enseignants, rebâtir des programmes scolaires, avoir des bases solide en compréhension des facultés d’apprentissage du cerveau et dans les méthodes appliquées pour les différentes préférences des élèves, et enfin, savoir comment diriger les élèves vers tel ou tel système. Bref, cela va sans dire que dans une société dominée par les personnalités SJ, il faut du travail pour arriver à introduire ces changements si radicaux, qui, néanmoins, en valent sans doute vraiment la peine si nous espérons dépasser le stade « d’une société du travail » et arriver à une société de l’épanouissement individuel et collectif pour tous.

J’achève ici le pavé et vous dis à bientôt,

MBTI vôtre,

L

 

Disclaimer : en théorie, je serai lu par 50% de SJ, j’espère que vous n’aurez rien pris personnellement. Il s’agissait de montrer avant tout des effets statistiques, mais sachez que l’opposition au changement, ou au contraire son exacerbation, nous en sommes tous capables. Typiquement, mon groupe, en état de stress, s’opposera justement au changement car sa fonction Ni se fera fortement sentir, tandis que justement, le groupe des ISFJ, dans le stress, sera ouvert à ce changement, son Intuition extravertie Ne apparaissant alors.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*