<Si le MBTI vous est totalement inconnu ou bien que vous avez besoin de quelques rappels, voilà un article pour vous aider. Bonne lecture! >

Au sein de la théorie MBTI, l’idée de la superposition de fonctions (appelés « function stack » par nos camarades anglophones) permet de comprendre le comportement d’un groupe par rapport à l’ordre hiérarchique dans lequel se manifestent ses fonctions conscientes. Dans cet article, nous allons voir ensemble comment les 4 fonctions conscientes s’organisent (si vous êtes d’assidu(e)s lectrices et lecteurs, il s’agit de redite pour vous 😉 ) et nous récapitulerons la liste des fonctions de chaque groupe. En outre, nous verrons pourquoi, dans certaines situations, les personnalités sont amenées à présenter de franches similitudes.

 

Colonne vertébrale et Bras :

Dans le paradigme du MBTI, le noyau de notre ego se constitue d’un axe vertical nommé colonne vertébrale (spine), avec à sa tête, la fonction dominante, et à ses pieds, la fonction inférieure. Ses deux fonctions sont liées l’une à l’autre dans le sens où elles s’opposent et se complètent. Les différentes paires d’opposées étant les suivantes : Ni/Se, Ne/Si, Fi/Te, Fe/Ti. Ainsi, si la tête de la personnalité est le Fe, ses pieds seront le Ti. L’ego se compose également d’une seconde partie, ses bras (arms), constitués chacun d’une fonction.
Si la colonne vertébrale est perceptive (ex : Ne/Si ou Se/Ni, S et N étant des fonctions de perception) alors les bras seront décisionnaires/juges (ex : Te/Fi ou Fe/Ti, F et T étant quant à elles des fonctions de jugement/décision) et inversement, comme le montre le schéma ci-dessous.

La fonction dominante constitue le noyau de notre ego, et d’une certaine manière, son identité, car elle sera souvent assez caractéristique de « l’emprunte » d’un groupe. Elle fonctionne en opposition avec la fonction inférieure et est intrinsèquement liée à elle. Leur duo obéit à une certaine logique : là où l’usage de la fonction dominante nous semble naturel, celui de la fonction nous mettra davantage dans une situation d’inconfort. Néanmoins, elles sont liées l’une à l’autre : par exemple, lorsque Ni est dominante, Se est inférieure, or l’intuition introvertie Ni tire ses informations de la sensation extravertie Se.
En ce qui concerne les bras, la fonction auxiliaire vient agir en tant que support de la fonction dominante et participe à promouvoir notre croissance ainsi que celle des gens qui nous entourent, c’est également elle qui contribue à rassurer et prendre soin des autres (si cette fonction est Ti ou Te, nous serons enclins à apporter un support pragmatique, s’il s’agit de Fi ou Fe, ce sera davantage un support émotionnel). La fonction tertiaire représente davantage l’aspect créatif, joueur, exploratoire de notre ego. C’est aussi par elle que nous serons efficacement rassurés. Si cette fonction est Te par exemple, il conviendra de rassurer la personne ayant cette fonction  en tertiaire en insistant sur l’aspect utile, pragmatique de ce qu’elle réalise.
Maintenant que nous avons jeté un coup d’œil à la colonne vertébrale et aux bras de notre personnalité, nous allons voir en quoi ils permettent de comprendre des similitudes comportementales entre les groupes.

 

Groupement par « tête » :

La colonne vertébrale représente ce qui fait partie de l’objectif, de l’aspiration profonde de notre personnalité. La tête, comme fonction dominante, est généralement ce qui est le plus voyant chez une personne (étant entendu que chez un extraverti, cette fonction est extravertie, donc plus facile à déceler que chez un introverti où justement, elle est introvertie également). Au sein des 16 groupes du MBTI, il existe 8 paires possédant chacune la même tête et donc les mêmes pieds. Seulement, les constituants de ces paires ont une différences au niveau des bras. Le tableau qui suit représente l’ordre des 4 fonctions des 16 groupes, organisés selon ces paires à tête commune.

Ainsi, les deux Si-dominants (ISTJ/ISFJ) se caractériseront par une tendance à vouloir respecter et tenir compte de ce qui a déjà été fait, les normes, le cadre et la structure des choses. Ils seront d’une nature plutôt prudente.
Les Se-dominants (ESTP/ESFP) seront à l’opposés : ils auront généralement un goût prononcé pour les activités susceptibles de leur procurer de fortes sensations (plutôt les sports et situations extrêmes pour l’ESTP tandis que pour l’ESFP, il s’agira davantage de substance comme l’alcool, la drogue, ou ce qui agit sur lescinq sens de manière effective). Ils chercheront à sortir des sentiers battus.
Les Ni-dominants (INTJ/INFJ) seront quant à eux attirés par la profondeur des idées, des concepts, appréciant l’abstraction et cherchant à creuser les choses.
Les Ne-dominants (ENTP/ENFP) préféreront voler d’une idée à l’autre, et toucher à un maximum d’idées et de concepts plutôt que d’en creuser un en particulier, cherchant toujours la stimulation mentale et fuyant la répétition.
Les Fi-dominants (ISFP/INFP) chercheront à être en accord avec eux-mêmes, au niveau des émotions ainsi que des valeurs, préférant justement être en harmonie avec eux-mêmes sans rien sacrifier.
Les Fe-dominants (ENFJ/ESFJ) auront plutôt tendance à négliger leurs états intérieurs au profit du groupe. Parfois très préoccupés par l’opinion des autres, ils privilégieront l’harmonie du groupe et feront la part des choses, quitte à sacrifier une partie d’eux-mêmes pour le bien général.
Les Ti-dominants (ISTP/INTP) seront attirés par le fonctionnement des choses et leurs principes. Fréquemment, ils voudront mettre en application ces principes, que ce soit par la réalisation d’objets concrets ou la pratique, par exemple d’un instrument, d’un sport etc (plutôt dans le cas de l’ISTP).
Enfin, les Te-dominants (ESTJ/ENTJ) s’orienteront vers la réalisation de taches concrètes dans le but d’atteindre un objectif pragmatiquement identifié, allouant à chacun un rôle.

Ce premier aspect (la « tête commune ») peut-être une source d’erreur lors du test MBTI. Rappelez-vous que pour deux groupes avec une même fonction dominante mais dont la différence est la sensation S et l’intuition N (ESTJ vs ENTJ), il est statistiquement plus probable que la personne soit S, simplement car les sensitifs sont plus fréquents que les intuitifs. Par exemple, les ESTJ représentent environ 10% de la population tandis que les ENTJ sont autour de 1.9%. Bien qu’ils aient Te en commun, rappelez-vous que si vous avez un doute, il y a 5 fois plus de chances que la personne soit ESTJ plutôt qu’ENTJ.

 

Groupement par « bras » :

Si la colonne vertébrale représente le noyau de la personnalité, les bras permettent d’avoir une idée assez correcte du type d’interaction qu’un groupe aura avec le monde, car ce sont ces bras qui caractérisent l’interaction interpersonnelle. Là encore, je vous présente un tableau réunissant par paire les 16 groupes MBTI, même cette fois, associés par « bras » communs.

Dans le cadre social, ces associations auxiliaire+tertiaire permettent de rapprocher le comportement de certains groupes. Par exemple, les INFJ et ISFJ, avec leur association Fe+Ti, auront tendance à être des caméléons sociaux et à palier au manque du groupe, capable d’être « extravertis » si le groupe en manque, ou au contraire en retrait s’il y a déjà des personnes sur le devant de la scène. D’ailleurs, il est fréquent que de ISFJ se trompent de type et obtiennent INFJ.
Bon, pour la suite, j’ai un peur d’entrer dans le caricatural, mais en lectrices et lecteurs avertis vous ferez la part des choses 😉
L’ESTP et l’ENTP, avec Ti+Fe, seront généralement assez bons pour « pousser dans leur retranchement » les personnes et savoir quoi dire à quel moment. Lorsque l’ENTP est à l’aise, il a le même côté « flambeur/tête brûlée » que l’ESTP. En outre, l’un et l’autre seront attirés par le côté entrepreneur de l’activité professionnelle.
L’ENFP et l’ESFP auront tendance, avec leur paire Fi+Te, a occuper de manière efficace l’espace visuel et sonore afin de bien signifier aux autres qu’ils sont là et qu’ils ne sauraient être ignorés.
Quant à eux, les ENTJ et ENFJ seront généralement des leaders charismatiques capables de galvaniser l’auditoire, la paire Ni+Se leur donnant une bonne idée de ce qui doit-être dit.
N’en déplaise aux groupes que je n’ai pas cités, je ne suis pas suffisamment sûr de mon fait pour annoncer quelque chose d’assez représentatif, et vu que nous étions un peu dans le gros stéréotype, je vous invite à vérifier sur d’autres sources si vous êtes intéressés véritablement par la question.

A présent, nous partons sur un terrain glissant : (de mon point de vue en tout cas, après vous êtes libres de penser ce que bon vous semble) la « clef » des relations amoureuses reposerait dans une bonne association entre une « tête » en opposition de polarité E/I (exemple : un des partenaires aurait Te et l’autre Ti) ainsi qu’une paire de bras commune, mais inversée (exemple : l’un des deux avec Fe+Ti et l’autre Ti+Fe). Ce qui nous donne :

• INTJ et ENFP avec têtes : Ni/Ne, bras : Te+Fi/Fi+Te
• INTP et ESTJ avec : Ti/Te, Ne+Si/Si+Ne
• INFJ et ENTP avec : Ni/Ne, Fe+Ti/Ti+Fe
• INFP et ESFJ avec : Fi/Fe, Ne+Si/Si+Ne
• ISTJ et ESFP avec : Si/Se, Te+Fi/Fi+Te
• ISFJ et ESTP avec : Si/Se, Fe+Ti/Ti+Fe
• ISTP et ENTJ avec : Ti/Te, Se+Ni/Ni+Se
• ISFP et ENFJ avec : Fi/Fe, Se+Ni/Ni+Se

 

Conclusion :

Nous avons vu un premier aspect nous permettant d’établir des connexions entre un groupe et le groupe partageant la même fonction dominante qu’un second aspect mettant en exergue le groupe partageant les deux mêmes bras. Ces similitudes peuvent-être la source d’erreurs de « typage ». Néanmoins, elles peuvent aussi faciliter les relations sociales, les personnes partageant la même fonction dominante ayant la même « vision », ou bien partageant les mêmes fonctions bras et donc ayant une manière d’aborder le relationnel assez similaire. J’espère que ce récapitulatif sur les fonctions de chaque groupe vous sera utile.

 

Je vous dis à bientôt,

L